La RSE, au cœur de l'optique
Adopter une stratégie RSE complète est aujourd'hui indispensable pour répondre aux attentes des parties prenantes et renforcer la résilience et la compétitivité des entreprises du secteur optique. Conscient de ces enjeux, le SILMO s'engage activement à soutenir l'industrie dans l'intégration de pratiques durables et éthiques. En partenariat avec l’agence Hyssop, il propose des fiches pratiques qui décryptent des thèmes clés tels que le sourcing, le packaging et le transport. Ces guides fournissent des conseils concrets pour réduire l’empreinte écologique, encourager la diversité et améliorer la transparence des chaînes d’approvisionnement. En conjuguant innovation et responsabilité, le SILMO accompagne les professionnels du secteur dans leur transition vers un avenir plus durable et éthique.
Les Chroniques RSE de SILMO Paris
Découvrez les fiches RSE de SILMO Paris
Introduction à la RSE
Fiche RSE introductive
LA RSE (RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE DES ENTREPRISES) : C’EST QUOI ?
La RSE est la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable. Une entreprise qui entreprend une démarche RSE va donc chercher à respecter l’environnement, à avoir un impact positif sur la société, tout en étant économiquement viable.
La RSE repose notamment sur 2 cadres internationaux : le Global Reporting Initiative (GRI), et l’ISO 26 000, qui contiennent des sujets aussi divers que la gestion des déchets, les relations avec les fournisseurs, la gouvernance, la solidarité et philanthropie, l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle des collaborateurs…
Le sourcing des matières premières
Fiche RSE n°1
L’extraction des matières premières est responsable de la destruction et de l’artificialisation des milieux naturels (carrières pour les métaux, mise en culture pour les matières agricoles, désarborisation pour le bois, etc.), et participe à la surexploitation des ressources naturelles.
Selon l’analyse de cycle de vie d’une paire de lunettes, les matières premières des montures représentent 7% de son impact environnemental. Bien sûr, au delà de l’environnement, l’impact social est à considérer, notamment pour les métaux dont l’extraction est souvent délocalisée dans des pays où les normes sont peu développées.
Le Packaging
Fiche RSE n°2
Le packaging, essentiel pour protéger et transporter les produits, représente un défi majeur en termes d’impact environnemental.Principalement composé de plastiques, papiers/cartons, et métaux, il consomme des ressources précieuses et génère d'importants volumes de déchets.
Selon l’analyse de cycle de vie d’une paire de lunettes, le packaging représente 13% de son impact environnemental . Il constitue néanmoins la vitrine de l’engagement environnemental des produits aux yeux du consommateur.
Le transport
Fiche n°3
Le transport représente 22% des émissions de gaz à effet de serre mondiales, à l’origine du changement climatique.
Selon l’analyse de cycle de vie d’une paire de lunettes, le transport représente 5% de son impact environnemental.
La fabrication
Fiche RSE n°4
D’après le GIEC , l’industrie est responsable de 21% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. L’étape de fabrication des produits nécessite en effet généralement beaucoup d’énergie, source d’émissions de gaz à effet de serre. Si le mix énergétique du pays de fabrication est composé d’énergies fossiles, alors ces émissions de gaz à effet de serre n’en sont que plus importantes.
Selon l’analyse de cycle de vie d’une paire de lunettes , sa fabrication, incluant la confection des verres, représente 40% de son impact environnemental. Cette étape nécessite en effet des machines qui, pour leur fonctionnement, consomment de l’énergie, consomment des ressources, produisent des déchets, et qui elles-mêmes ont nécessité de l’énergie et des matières premières pour leur fabrication.
Bâtiment et énergie
Fiche RSE n°5
À l’origine de 38 % des émissions de CO2 mondiales liées à l'énergie, l’impact du secteur du bâtiment se dissocie en deux phases : la construction et l’exploitation.
La phase de construction exerce une très forte pression sur les ressources (sable et eau notamment) : elle est par exemple responsable des 2/3 de la consommation totale de sable. Elle est par ailleurs source de pollutions chimique et sonore, et représente plus d’1/3 de l'ensemble des déchets produits dans l’UE.
La phase d’exploitation a quant à elle un fort enjeu de consommation d’énergie (chauffage principalement, puis électricité), ainsi que de consommation d’eau.
Concernant le secteur de l'optique, les phases de construction et d’exploitation des bâtiments (bureaux, usines, points de vente) sont comprises dans les étapes de fabrication, stockage et distribution de l’analyse de cycle de vie d’une paire de lunettes , et représentent une part non négligeable de l’impact environnemental du produit.
Usage et fin de vie des produits
Fiche RSE n°6
La phase d’utilisation d’un produit débute lorsque le consommateur commence à en bénéficier, et se termine lorsqu’il choisit de s’en défaire. Une utilisation prolongée d’un produit permet d’amortir l’impact lié aux étapes en amont (matières premières, fabrication, transport, etc.). L’étape de fin de vie suit la phase d’utilisation, et constitue la dernière étape du cycle de vie du produit. Elle pose des défis environnementaux majeurs, comme le traitement des déchets. Dans le meilleur des cas, les produits en fin de vie sont revalorisés à travers le réemploi ou le recyclage, ou sont sinon incinérés ou enfouis.
Selon l’analyse de cycle de vie d’une paire de lunettes, sa phase d’utilisation représente 19% de son impact environnemental. Cette étape comprend principalement l’entretien et le nettoyage du produit qui vont engendrer la consommation d’eau, de produits de nettoyage comme les lingettes, etc.
La fin de vie représente quant à elle 4% de l’impact environnemental d’une paire de lunettes. Son taux de recyclage est relativement faible (nécessité de démontage, retour peu fréquent des lunettes usagées afin d’être revalorisées). Le secteur nécessite de créer une vraie filière de recyclage.
La mobilisation interne
Fiche RSE n°7
Depuis quelques années, on observe une quête de sens au travail de plus en plus importante chez les salariés, ainsi que des attentes croissantes en termes d’engagement vis à vis de leur entreprise. En France, 31% des employés ont quitté leur emploi précédent au motif qu’ils n’arrivaient plus à donner du sens à ce qu’ils faisaient. Face à ce constat, la RSE est un fort atout pour fidéliser ses collaborateurs : une étude montre que leur implication dans des programmes d’engagement d’entreprise permet de réduire de 52% le turnover auprès des employés récents (<2,5 ans).
De nombreux professionnels de l’optique en magasin décident de se reconvertir, souvent après 10 à 20 ans d’expérience. Une durée qui permet souvent, malgré la polyvalence du métier, d’avoir touché à toutes ses facettes. À la source de ces reconversions, des raisons diverses et souvent multiples comme le désaccord entre le métier exercé et ses valeurs personnelles (à 45%). Ce sont autant de savoir-faire que l’industrie perd et doit reformer. Dans ce contexte de défiance des salariés qui ont des attentes de plus en plus importantes sur l’engagement de l’entreprise, il est clef de mobiliser l’interne et les nouveaux arrivants sur le sens qu’ils peuvent trouver dans l’entreprise. En l’occurrence, votre engagement RSE même s’il est naissant, est un excellent moyen de mobiliser vos salariés.
L'environnement de travail
Fiche RSE n°8
Les questions liées au bien-être au travail occupent une place de plus en plus importante dans les attentes des salariés. 61% des salariés considèrent aujourd’hui comme "très importants" l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée et le bienêtre, contre 53 % en 2015. Le bien-être au travail est par ailleurs un vrai facteur de productivité et de réussite professionnelle. Lorsque l'on demande ce que les salariés entendent par "bien-être au travail", l’équilibre vie professionnelle/personnelle apparaît en première place. Les jeunes expriment également leurs besoins de plus de flexibilité, de temps pour soi, d’avoir rapidement une autonomie et des responsabilités (qui ne soient pas au détriment du temps libre). 47% d’entre eux souhaitent avant tout pouvoir entretenir des bonnes relations avec leurs collègues et trouver un environnement de travail bienveillant.
Dans les usines, les travailleurs ont parfois des conditions de travail difficiles : risques de projections de corps étrangers, exposition prolongée à des bruits forts, horaires de travail contraignants, etc. Comme, dans toutes les entreprises, il est nécessaire d’améliorer les conditions de travail pour favoriser la fidélisation et l’engagement des salariés.
Engagement sociétal
Fiche RSE n°9
L’engagement sociétal est l’une des sept questions centrales définies par la norme ISO 26000, sous l’appellation "Communauté et développement local". Il s’agit pour l’entreprise de contribuer, directement ou via des acteurs locaux publics ou privés, à l’amélioration de la qualité de vie et au développement économique et social des populations et territoires impactés par l’entreprise.
Pour l’entreprise, cet engagement représente plusieurs bénéfices et constitue une partie « créative », un domaine « ouvert » de la RSE, face à une multiplicité de problématiques, parties prenantes, modèles et partenaires.
Il offre ainsi à l’entreprise une liberté d’initiatives et ouvre la voie à l’expérimentation. Il doit être une vitrine des valeurs et de la culture de l’entreprise. Il est régi par trois grands principes :
- L’engagement sociétal ne se limite pas à la philanthropie
- Il s’agit pour l’entreprise de s’assurer d’adresser des problématiques en lien avec son activité et son expertise.
- Toutes les entreprises sont concernées, quels que soient leurs taille, chiffre d’affaires, activités, etc.
Communication responsable
Fiche RSE n°10
En réponse aux attentes de plus en plus fortes des parties prenantes (clients, collaborateurs, fournisseurs, donneurs d’ordre…) en matière d’engagement, les messages environnement se sont fortement intensifiés dans la communication des marques : « Solution green », « Produit responsable », « 100% naturel », « 100% Biodégradable », entraînant par là même, la montée en puissance du Greenwashging.
Les entreprises du secteur de l’optique sont elles aussi de plus en plus nombreuses à communiquer sur l’impact environnemental de leurs produits. Les arguments écologiques, souvent discutables, se concentrent majoritairement sur les matières premières et la fin de vie des produits. Néanmoins, comme le montre l’ACV d’une paire de lunettes, ces deux étapes du cycle de vie représentent seulement 11% de son impact environnemental total (cf fiche 0 : La RSE, de quoi parle-t-on ?), tandis que l’enjeu en matière de communication responsable reste avant tout de communiquer sur ses impacts principaux. Alors comment s’y prendre ?
L'enquête
Retrouvez les résultats de vos témoignages, expériences et remarques suite à notre enquête en ligne :
Les Chroniques RSE de SILMO Paris
Les Chroniques RSE de SILMO Paris
Où en est l'intégration de la RSE dans l'industrie de l'optique ? Réponse de notre experte, Dominique Royet, avec les innovations de produits écologiques, l'approvisionnement éthique, et les initiatives sectorielles visant à réduire l'empreinte environnementale et promouvoir la responsabilité sociale.
Les podcast SILMO
PODCASTS pourquoi faire ? Nourrir votre réflexion, donner la parole aux experts et faire témoigner les acteurs du changement.
ÉPISODE 1 : LES CONSOMMATEURS ATTENDENT DES ACTES
Par Géraldine Bouchot, directrice prospective, experte des nouveaux comportements de consommation. Carlin international
ÉPISODE 2 : COMMENT LES MARQUES S'ENGAGENT
Par Stéphane Popescu, CEO de COSE361, spécialisé dans l’accompagnement RSE des marques de mode.
SILMO et la RSE : l'engagement environnemental dans l'industrie optique, quel est l'enjeu ?
Dominique Royet, de l'agence RSE Hyssop aborde l'importance de l'engagement environnemental, comment les entreprises de l'industrie optique peuvent faire la différence et les risques si l'industrie ne suit pas cette voie.
Avec Nick Coffer, ils sont par la suite rejoints par Guillaume Fort, directeur général d'Opal Demetz, qui souhaite que son entreprise soit un leader dans la mise en œuvre d'une stratégie RSE à long terme.