Alors que le marché du bio en alimentaire progresse à une vitesse grandissante, dans le secteur de l’optique, la progression est plus lente, le sujet n’est pas encore une préoccupation prioritaire pour les porteurs. Cela pourrait évoluer avec l’arrivée de grandes marques qui se saisissent du phénomène.
Le mois dernier, Opal, le lunetier français spécialisé dans les lunettes pour toute la famille, a dévoilé une nouvelle collection Tartine et Chocolat en bio acétate. Destinée aux petits de 2/3 ans, cette collection répond à des attentes de parents soucieux de choisir des produits alimentaires sans pesticides, de bannir les couches jetables, de privilégier des meubles et des jouets en bois massif et brut, de faire la toilette à l’eau et au savon, de choisir des vêtements en matières biologiques...

L’acétate de cellulose — très en usage en lunetterie — est un polymère naturel dont la cellulose est extraite du coton, de la pulpe d’arbre, voire de déchets textiles en coton. Une matière biodégradable, compatible avec d’autres plastifiants, elle résiste à la moisissure, est hypoallergénique et biodégradable.
Alors pourquoi un acétate bio ? Parce qu’il est composé de matières premières bio et traçables, associées à des liants et des colorants biologiques ou végétaux. A l’image du bio acétate M49 de Mazzucchelli. Une matière appréciée des jeunes marques créateurs s’engagent dans une démarche écologique, durable et responsable.

Depuis 2010, Monkey Glasses utilise du bio acétate et d’autres matériaux respectueux de l’environnement, en lui donnant un aspect de bois, de corne ou de cristal pour démontrer la versatilité de la matière. Shelter, entreprise connue pour ses lunettes en bois, a lancé en 2016, la collection Pulpe en bio acétate à base de 30% de fibre de bois. Stella McCartney, pasionaria de la mode écologique, s’est aussi investie pour relever le défi de l’écologie en lunetterie avec des lunettes en bio acétate composé de sources naturelles à hauteur de plus de 50%.
« La formule du produit associe la cellulose (composé organique le plus courant sur terre, qui est à la fois renouvelable et biodégradable) et des plastifiants naturels, qui diffèrent des DEP (Diéthyl Phtalates) puisqu’il s’agit de dérivés d’acide citrique, une substance naturelle obtenue par fermentation », explique-t-elle. Ces ambassadeurs, et quelques autres, vont certainement ouvrir la voie à un développement de l’acétate en version bio dont les qualités non-toxiques et non polluantes sont des atouts appréciable pour une lunetterie engagée.