Le lauréat 2020
Dr Angelo ARLEO, de l’Institut de la Vision
Le projet « Rôle de l’intégration visuo-podale dans l’orientation spatiale et la mobilité au cours du vieillissement », s’inscrit dans l’activité de recherche de l’équipe «Vieillissement Visuel et Action » à l’Institut de la Vision. Avec ce projet, cette équipe guidée par Angelo Arleo cherche à comprendre l’évolution de nos facultés visuo-spatiales au cours du vieillissement normal et pathologique. Cette recherche, au carrefour entre l'investigation fondamentale et clinique, est basée sur une approche holistique, visant l'évaluation des changements liés à l'âge des performances visuelles et cognitives dans leur globalité, afin de mieux en appréhender leur impact sur les activités de la vie quotidienne et permettre une prise en charge personnalisée pour préserver l’autonomie des personnes âgées. L’évaluation des performances liés a l'age a lieu dans un environnement qui simule une rue urbaine avec des conditions contrôlables et reproductibles. Cette plateforme, le StreetLab, permet une analyse précise du comportement lors de tâches de locomotion et d'orientation dans l’espace.
Le projet récompensé par SILMO Academy a vocation à générer de nouvelles connaissances sur les repondérations sensorielles visuo-podales au cours du vieillissement et cela dans le cadre du contrôle postural adaptatif pour l’équilibre dynamique et la navigation spatiale. La caractérisation de l’influence relative des afférents visuels et plantaires chez les personnes âgées permettra d’identifier les profils perceptivo-moteur-cognitifs les plus à risque de perte d’autonomie, voire de chute. D’une part, ce travail favorisera donc le transfert de connaissances vers le développement de solutions préventives, plus précoces et adaptées, pour contraire les troubles d’équilibre liés à l’âge. D’autre part, ce travail aidera à la conception de protocoles rééducatifs et/ou de services à la mobilité pour limiter le confinement des personnes âgées et l’isolement social qui s’en suit, des facteur essentiels pour le maintien de la « réserve cognitive » (c.-à.d., la plasticité cérébrale permettant une résilience aux changements au cours du vieillissement physiologique et/ou pathologique).

Le lauréat 2019
SiVIEW
SiVIEW est une Start-Up française, créé en en janvier 2016 et qui, soutenue par une équipe interdisciplinaire de spécialistes, a développé une solution d’IA où grâce à un algorithme puissant il est désormais possible de piloter un examen de vue pas à pas et de manière totalement intuitive.
En automatisant cet examen SiVIEW permet donc au professionnel de santé de déléguer/réaliser cette tâche en toute sécurité. Il est désormais possible d'obtenir la meilleure prescription de lunettes (vision de loin, et vision de près chez le presbyte et le non presbyte) en moins de 10 min. Cette prescription est accompagnée d'une analyse détaillée des résultats comme l’aurait produit un expert, permettant ainsi au praticien de toujours garder la main sur la décision finale.
SiVIEW, grâce à son système breveté, apporte une vraie révolution en permettant au praticien une nouvelle approche pour optimiser son travail et ainsi développer son activité.
Notre ambition est de répondre à un enjeu de santé publique où notamment les opticiens vont avoir besoin de nouvelles solutions d’optimisation face aux défis de demain et où le patient/client a besoin d’ores et déjà, d’une prise en charge fiable et beaucoup plus rapide.

Le lauréat 2018
Jan SKERSWETAT - Anglia Ruskin University, Cambridge
« Propriétés de la rivalité binoculaire et du groupement interoculaire chez des participants en condition de spectre autistique ».
Des études sur les fonctions binoculaires d'individus en condition de spectre autistique (SA) ont montré de plus grandes proportions de troubles de la vision binoculaire, par ex. prévalence plus élevée de strabisme («strabisme»), d’amblyopie («œil paresseux») ainsi qu’une perception de la profondeur plus faible que celle des populations non autistes. Notre projet interdisciplinaire, intégrant des aspects de vision et de neuroscience, vise à étudier la binocularité des individus au sein du SA. Nous effectuerons un ensemble de tests optométriques pour déterminer si les participants ont une vision binoculaire normale et, dans l'affirmative, nous étudierons la perception visuelle en situation de rivalité binoculaire (compétition interoculaire) et de groupement interoculaire (combinaison interoculaire). Nous étudierons la suppression visuelle et divers états perceptuels mixtes et interoculaires au cours de ces paradigmes que l'on pense être traités dans les zones du cerveau binoculaire. Ce projet améliorera notre compréhension des fonctions de la vision binoculaire dans la population SA et pourra servir à développer un outil d'investigation clinique et de suivi pour évaluer la binocularité des individus au sein de la SA.
La lauréate 2017
Samantha L STRONG - School of Optometry and Vision Science, Université de Bradford
La vision peut être considérée comme normale si et seulement si un percept conscient de notre environnement visuel, qui repose sur le bon traitement cortical (neuronal) des signaux rétiniens au niveau du cerveau, est observe. Le cerveau humain traite les informations visuelles en triant chaque sensibilité du signal dès la rétine (par ex., les couleurs, les formes, la direction). Dès lors, des neurones spécialisés interprètent de manière individuelle ces sensibilités, et ce, avant que toutes les informations collectées soient assemblées pour créer une perception complète. C'est ce que l'on appelle la « spécialisation fonctionnelle » du cortex visual. Chez les humains, de nombreuses aires cérébrales sont responsables du traitement des objets en mouvement entrant dans notre champ visuel. Ces aires nous permettent de gérer correctement notre soi au sein de l'environnement et présentent également des avantages évolutifs puisqu'elles permettent de nous alerter des dangers proches. Le principal objectif de ce projet sera d'étudier les différences bilatérales entre les différentes aires visuelles sensitivo-motrices du cerveau humain, et notamment, l'aire V5 (aussi appelée MT+) et ses subdivisions (MT et MST) présentes dans les deux hémisphères cérébraux. Pour cette étude, les aires sensitivo-motrices des participants seront identifiées grâce à un examen d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Ces données seront ensuite analysées et une stimulation magnétique transcrânienne (TMS) sera envoyée au niveau de chaque aire sensitivo-motrice. L'envoi de ces TMS interrompt momentanément le bon fonctionnement du cortex. Aussi, si une conséquence au niveau comportemental est observée, nous pouvons en conclure que l'aire cérébrale ciblée est importante pour la tâche dédiée. Si des différences de perturbation sont observées entre les aires cérébrales ou au niveau des hémisphères, cela aidera à déterminer le rôle que joue le cerveau dans le traitement de ces signaux visuels.
Affiche des lauréats de la bourse 2017
Les lauréats 2016
François DANIEL
Arnaud FOISY
Zoi KAPOULA
Compte-rendu du travail effectué par les lauréats de la Bourse remise en 2016